Un projet relancé, une reconversion réussie : le parcours inspirant de Mme M
Lorsque Mme M rencontre Cap emploi fin novembre 2018, sa situation est complexe : sans emploi depuis 2016, bénéficiaire du RSA, elle vient d’obtenir la reconnaissance de travailleur handicapé en raison de problématiques motrices. Son parcours professionnel est marqué par des expériences précaires dans la vente, la restauration et l’industrie. Elle exprime le souhait de « voir enfin les choses progresser », mais sans réelle conviction.
Un projet oublié… relancé
Lors du premier entretien de Mme M avec sa conseillère, un élément attire son attention : l’abandon en 2017 d’un projet de reconversion dans les métiers du funéraire, pourtant mûrement réfléchi. À l’époque, Mme M avait effectué une immersion de trois semaines et sollicité un financement, mais le projet avait échoué en raison d’un reste à charge trop important. Ce refus, ajouté à des problèmes de santé, avait eu raison de sa motivation. Mme M et sa conseillère décident de rouvrir cette porte. Quitte à la refermer définitivement, autant aller « au bout du bout » !
Validation du projet et préparation à la formation
Début 2019, Mme M réalise une nouvelle immersion dans une entreprise de pompes funèbres. Le bilan est positif : ses aptitudes psychologiques et émotionnelles sont confirmées, et le métier de conseiller funéraire correspond à ses contraintes médicales. Elle prépare alors son départ en formation : mise à jour des droits, recherche d’organismes, devis comparatifs, argumentaire pour Pôle emploi.
Des obstacles… et des solutions
En juin, coup de théâtre : Mme M interrompt sa formation, inadaptée à ses besoins (trop de e-learning). Grâce à l'anticipation de sa conseillère, un plan B est activé : l'inscription dans un autre organisme proposant une formation en présentiel. La session démarre en septembre, précédée d’une évaluation fonctionnelle avec le GIHP pour anticiper d’éventuels aménagements.
Mme M se prépare physiquement tout l’été : kiné, gymnastique, infiltrations. À la rentrée, elle s’investit pleinement. Son stage pratique confirme son potentiel : elle participe à toutes les missions (transfert de corps, cérémonies, crémation, démarches administratives) et développe une posture professionnelle remarquable. Son tuteur lui propose un CDD avant même l’examen final.
Une réussite totale
En novembre, Mme M décroche son diplôme et signe son premier contrat. Elle est la seule stagiaire de sa promotion à obtenir un emploi aussi rapidement. Ses mots résument son parcours : « Vous avez compris mes attentes et surtout mes craintes, c’est ce qui m’a permis de me dépasser. »












